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Libération

Nouvelle provocation de la Corée du Nord

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Pyongyang a effectué un essai de missile en mer du Japon.
publié le 26 février 2003 à 22h40
(mis à jour le 26 février 2003 à 22h40)

La Corée du Nord a choisi le jour de l'investiture du nouveau président sud-coréen, Roh Moo-hyun, en présence du secrétaire d'Etat amé- ricain Colin Powell, pour effectuer un essai de missile sol-mer. L'engin, un «Silkworm» (ver à soie) de technologie chinoise, selon une agence de presse japonaise, s'est abîmé à 60 km des côtes, en mer du Japon. La Corée du Nord avait averti peu de temps auparavant qu'elle procéderait à ce tir, qui est loin d'être comparable à celui du missile à moyenne portée lancé en 1998 au-dessus du Japon, qui avait suscité à l'époque une grave crise régionale.

Ce dernier tir, qui pourrait être suivi d'autres, n'en est pas moins une provocation. Après son retrait du Traité de non-prolifération nucléaire, le redémarrage de sa centrale proliférante de Yongbyon et l'incursion d'un Mig-19 en Corée du Sud, la semaine dernière, le leader du dernier pays stalinien du monde, Kim Jong-il, prouve une nouvelle fois sa capacité de nuisance. Pyongyang espère à terme convaincre les Etats-Unis de lui accorder une aide économique très conséquente ainsi qu'une reconnaissance diplomatique en échange de l'abandon éventuel de ses programmes balistique et nucléaire.

«Ni la Corée du Sud, ni le Japon, ni les Etats-unis ne peuvent prendre le risque d'une guerre en Corée, qui serait par trop coûteuse sur le plan humain et économique. Kim Jong-il le sait et en tire avantage», juge un diplomate sud-coréen. Voilà sans doute qui explique l'attitude désinvolte de Colin Powell, hier : «