Bruxelles (UE)
de notre correspondant
La Constitution de l'Union élargie verra-t-elle le jour à Pâques ou à la Trinité ? L'accumulation de nuages sur la Convention européenne, qui entame demain sa deuxième année de travaux, obère sérieusement les chances d'une remise de copie en juin prochain, comme prévu... Les seize premiers projets d'articles présentés le 6 février par Valéry Giscard d'Estaing, le président de la Convention, ont en effet suscité plus de mille amendements examinés aujourd'hui et demain, en session plénière... Sachant que le texte aura trois parties et que la première, consacrée à «la définition et (aux) objectifs de l'Union», compte à elle seule près de 50 articles, on mesure le chemin à parcourir. Même si Jean-Luc Dehaene, vice-président de la Convention, affirme qu'il «n'y a pas de raison de paniquer», l'autre vice-président, Giulio Amato, a jugé «illusoire» de vouloir conclure avant l'automne prochain. Michel Barnier, qui représente la Commission, a parlé aussi d'«échéance irréaliste». Le gouvernement italien, lui, enrage : Silvio Berlusconi a mis un point d'honneur à ce que la future Constitution soit signée par les vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement à Rome, lors du sommet de décembre 2003, pour faire écho au traité de Rome de 1957. Or, la Convention devant être suivie par une Conférence intergouvernementale (CIG) réunissant les représentants des gouvernements, tout retard de la Convention se répercutera sur la CIG. Comme pour contrarier davant