Jérusalem
de notre correspondant
La séance du Parlement d'hier, au cours de laquelle Ariel Sharon, Premier ministre, a présenté son nouveau gouvernement se devait d'être «solennelle». Elle fut chahuteuse, présageant une XVIe Knesset combative, voire frondeuse. Interrompu à plusieurs reprises, surtout par des députés orthodoxes frustrés par leur éviction de la nouvelle coalition, Ariel Sharon a énoncé quelques-uns de ses principaux engagements. Le traitement de la grave crise économique qui frappe le pays ; son désir d'oeuvrer à une forte immigration ; la résolution des problèmes des «interdits de mariage», ceux dont la judaïté n'est pas avérée au regard des lois rabbiniques ; l'établissement d'une Constitution, à laquelle s'attellera le nouveau ministre de la Justice, Tommy Lapid, chef de file du parti Shinouï (centre libéral et laïc) ; l'ouverture d'une «page nouvelle» dans les relations avec les Arabes d'Israël. Evoquant ses 75 ans, qu'il fêtait mercredi, il a marqué sa volonté d'aller de l'avant et la création d'un Etat palestinien, «avec des limites», qui «sera portée, le moment venu, devant le gouvernement qui prendra une décision». Il faisait ainsi référence au «processus politique responsable» évoqué dans son discours de décembre dernier à Herzlia.
Nouveau chef de l'opposition, Amram Mitzna, chef de file des travaillistes, lui a souhaité bonne chance... tout en dressant un véritable réquisitoire de ses manquements passés et futurs. Convoquant les chômeurs, smicards, enfa