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Libération

La Chine change de leaders sans ferveur

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Sécurité renforcée à Pekin pour la désignation des nouveaux dirigeants du pays.
publié le 5 mars 2003 à 21h47

Pékin de notre correspondant

Il y a de la nervosité dans l'air. Au moment où la Chine s'apprête à changer de président et de Premier ministre, poursuivant le changement de génération entamé à l'automne lors du XVIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), la sécurité a été brutalement renforcée à Pékin. Des policiers en civil partout, les chefs d'îlots au brassard rouge sur le qui-vive... La session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP) chinoise, qui réunit à partir d'aujourd'hui quelque 3 000 délégués place Tiananmen à Pékin, doit se dérouler dans le calme.

Doléances. Il a suffi de deux bombes artisanales, la semaine dernière, dans les deux plus grandes universités de la capitale, pour sonner l'alarme. Elles n'ont fait que neuf blessés légers, mais la simultanéité des explosions implique un minimum d'organisation de la part d'«ennemis» pour l'instant non désignés.

La session du Parlement chinois est traditionnellement celle des doléances et des pétitions. Mais, cette année, les mécontents qui arriveront à approcher du grand hall du Peuple seront rares, tant les filtrages policiers sont renforcés. Yao Dan, la fille du leader emprisonné des ouvriers qui avaient manifesté l'an dernier à Liaoyang, a même été expulsée de Pékin lundi, alors qu'elle venait voir l'avocat de son père, toujours en attente de verdict après avoir été jugé en janvier pour «subversion».

Rien ne doit venir troubler le passage de témoin au pouvoir entre deux générations. Les trois premiers person