Un attentat à la bombe survenu hier à l'aéroport de Davao, au sud des Philippines, a tué au moins 20 personnes, dont un Américain. Près de 150 personnes ont été blessées, dont trois autres Américains. La bombe a ravagé un abri d'autobus jouxtant un terminal de l'aéroport international de Davao, la deuxième ville de l'archipel, qui dessert la région méridionale de Mindanao, où opèrent des rebelles islamistes.
L'armée philippine soupçonne le Front Moro islamique de libération (Fmil), le plus important mouvement rebelle musulman, ou la Nouvelle Armée du peuple (NAP, communiste), a expliqué un responsable philippin. Le 20 février, l'explosion d'une bombe dans un aéroport proche de Cotabato (centre de Mindanao) avait tué un soldat et blessé six civils. L'attaque avait été attribuée au Fmil, qui affirme pour sa part ne viser que des objectifs militaires.
Offensive. L'enquête sur l'attentat de Davao va d'abord s'attacher à identifier le type d'explosifs utilisés. Certains évoquent un sac à dos rempli de TNT et suggèrent que les terroristes aient intentionnellement visé des citoyens américains. Sans doute parce que les Etats-Unis ont envoyé depuis le début de l'année des centaines de ses soldats entraîner l'armée philippine en vue d'une prochaine offensive contre le groupe islamiste Abou Sayyaf et le Fmil.
Des forces spéciales américaines sont actuellement stationnées à Mindanao et entraînent des unités philippines aux méthodes anti-insurrectionnelles dans les environs de Zamboanga, à