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Libération

Les combats ont repris dans le Grand-Ouest ivoirien

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Samedi au Ghana, un accord a été trouvé sur la formation d'un gouvernement.
publié le 10 mars 2003 à 21h57

Abidjan de notre correspondante

La Côte-d'Ivoire a désormais son gouvernement de réconciliation nationale. Samedi matin à Accra, au Ghana, représentants des rebelles et des partis politiques de Côte-d'Ivoire ont conclu un accord. Quelques heures auparavant, dans la nuit de vendredi à samedi, de nouveaux combats éclataient dans l'ouest du pays. L'adjudant-chef Cou libaly, du Mouvement pour la justice et la paix (MJP), a dénoncé une attaque sur les positions rebelles de Bangolo, à mi-chemin entre Duékoué, où sont basées les forces françaises, et Man, le chef-lieu de la région : vendredi matin, des hommes en tenue, armés de lance-roquettes, de fusils-mitrail leurs et de kalachnikovs «ont bombardé les civils», affirme-t-il, avançant un bilan de 200 à 300 victimes.

Dans la soirée de vendredi, l'opération Licorne est restée muette, et les militaires français n'étaient pas en mesure de fournir des informations. C'est le lendemain seulement que l'état-major a annoncé l'interception de 110 Li bériens, combattants pour le compte du gouvernement. «Nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin à cette affaire», a protesté le lieutenant-colonel Yao Yao. Un communiqué de l'état-major ivoirien rappelle le désordre qui règne dans l'Ouest, où opèrent, outre les mercenaires libériens, alliés des rebelles, «des sympathisants libériens en action contre leurs compatriotes qui participent à la déstabilisation de la Côte-d'Ivoire». Mais «c'est un raccourci de dire que les combattants libériens arrêtés