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Libération

Dix-huit juges pour arbitrer l'humanité

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Ils prêtent serment aujourd'hui , puis désignent leur président.
publié le 11 mars 2003 à 21h59

La Haye envoyé spécial

En présence de la reine des Pays-Bas, du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et d'un superbe aréopage de présidents, de Premiers ministres et de personnalités venus de toute la planète, les 18 juges de la Cour pénale internationale (CPI) prêtent aujourd'hui serment. Cette inauguration est une journée historique pour la justice internationale. La CPI, qui aura la charge de sanctionner les principaux responsables de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et d'actes de génocide, soulève un formidable espoir à la hauteur seulement des défis qu'elle va devoir relever. Les juges, 7 femmes et 11 hom mes, sont arrivés la semaine dernière à La Haye. Première mission : désigner parmi eux celui ou celle qui incarnera aux yeux du monde la cour. L'identité du président devrait être dévoilée aujourd'hui, juste après la prestation de serment.

Légitimité. Pour que la cour devienne opérationnelle, il ne restera plus ensuite qu'à désigner le personnage clef : le procureur. C'est lui qui décidera de l'ouverture des enquêtes et des poursuites, lui qui triera les dossiers et décidera de la première affaire, celle qui doit impérativement asseoir la légitimité et la crédibilité de la cour. Ce choix est très sensible politiquement, car il sera le moteur de la CPI con fronté à toutes les tentatives de pression. Les Etats membres ont retardé sa nomination, préférant connaître auparavant le nom du président de la cour, soit pour le compléter, soit pour le contrebalance