Envoi d'une équipe spécialisée sur place ; mobilisation de tous les Samu de France pour prendre en charge d'éventuels cas chez des voyageurs de retour d'Asie ; recherche active de tous les personnels soignants qui rentrent d'une mission à l'hôpital français de Hanoï... Bien qu'aucun cas de pneumonie atypique n'ait été, pour l'instant, confirmé en France, la Direction générale de la santé (DGS) s'est mise en alerte.
Appels inquiets. «Nous avons mis en place un dispositif complet à trois étages», a expliqué hier à la presse Lucien Abenhaim, directeur de la santé. D'abord, un numéro vert (1) d'information du public a été ouvert dimanche soir. Il serait déjà saturé, selon la DGS... «Sont considérés comme à risque les voyageurs revenant d'un des pays d'Asie touchés, et rentrés depuis le 1er mars, rappelle Lucien Abenhaïm. En cas de fièvre à plus de 38 °C et de gêne respiratoire, ils sont invités à contacter d'abord et avant tout le Samu.» Et d'insister : «Il est préférable de ne pas se rendre dans un service d'urgence, car le risque de contamination du personnel est important lors de "manipulations" de malades.» Hier matin, le Samu de Paris avait déjà reçu cinquante-cinq appels inquiets, et deux personnes avaient été hospitalisées par précaution, sans que le diagnostic soit confirmé.
Deuxième étage du dispositif : la recherche active des personnels revenant de l'hôpital français de Hanoï, un des plus grands foyers de l'épidémie. Selon la DGS, tous ont été contactés, et tous, sauf u