Les Slovènes ont approuvé par référendum l'entrée en 2004 de leur pays dans l'Otan et dans l'Union européenne (UE). Selon les premiers résultats officiels hier soir, le «oui» à l'Otan l'emporterait avec quelque 66 % des suffrages, tandis celui à l'UE recueillerait environ 89,5 % des voix.
Conflit. Si le «oui» à l'UE était attendu dans cette ex-République yougoslave frontalière avec l'Autriche et l'Italie, le vote en faveur de l'entrée dans l'Otan était moins assuré. Certains experts n'excluaient pas que l'intervention américaine en Irak fasse remonter les «non», la plupart des électeurs craignant de devoir s'impliquer dans le conflit. Mais l'assassinat du Premier ministre serbe et l'instabilité au Kosovo ont donné le sentiment aux Slovènes que la région était encore incertaine et fait basculer l'opinion en faveur de l'Otan. Ce petit Etat alpin de 1,9 million d'habitants était le premier de sept ex-pays d'Europe de l'Est à se prononcer sur l'entrée dans l'Alliance. Si ces résultats sont confirmés, Ljubljana devrait envoyer dès aujourd'hui une lettre au siège de l'Otan à Bruxelles, acceptant une intégration dans l'Alliance vers 2004.
Signer. Un «oui» à l'UE officiellement confirmé fera parallèlement de la Slovénie l'un des Etats les plus prospères de la région, le premier pays d'Europe centrale et orientale à approuver une entrée dans l'UE. Ljubljana signera alors le 16 avril à Athènes un traité d'adhésion avant de devenir un membre de plein droit de l'Union en 2004. Le Premier