Pékin de notre correspondant
L'angoisse face à l'épidémie de pneumonie atypique ne cesse de croître à Hongkong qui, avec dix morts et deux cent quatre-vingt-six cas avérés, enregistre plus de la moitié des patients et des décès dus au virus Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) dans le monde. L'hospitalisation, dimanche, de William Ho, le chef des hôpitaux du territoire, n'a fait que renforcer le sentiment d'impuissance qui s'est emparé de la population : seuls les masques chirurgicaux, portés par de plus en plus de Hongkongais, leur fournissent un mince sentiment de sécurité.
Contamination. Si le milieu hospitalier est le plus touché, quatre établissements scolaires de Hongkong ont également été fermés après la contamination de cinq élèves, d'un enseignant et d'un chauffeur de car scolaire. Une vaste opération de désinfection des locaux a été lancée. Les Hongkongais évitent désormais les lieux publics : restaurants, cinémas, centres commerciaux sont les premières victimes de ces précautions, et les habitants du territoire n'empruntent qu'à contrecoeur les transports en commun, lieux de promiscuité forcée. L'impact est très fort, également, sur le tourisme : les réservations sont en chute libre et les annulations se multiplient, à l'instar des équipes de France, d'Italie et d'Argentine du tournoi annuel de rugby à sept de Hongkong qui ont déclaré forfait. Le tournoi de Pékin, qui devait se tenir dans la foulée, a été supprimé.
Une polémique a éclaté dans le territoire, où de