Menu
Libération

Frères ennemis en arsenal nucléaire

Article réservé aux abonnés
Chaque pays est en mesure de frapper son voisin.
publié le 27 mars 2003 à 22h22

Doté d'un système de navigation et de guidage électronique et capable de transporter une ogive nucléaire d'une tonne, le missile sol-sol Prithvi («Terre», en sanscrit), testé hier par l'Inde, est déjà aux mains de l'armée indienne. D'une portée de 150 à 350 km, il a été testé seize fois depuis sa création, en 1988, et a été spécifiquement conçu pour frapper le Pakistan. Le fer de lance du programme balistique indien est toutefois le missile sol-sol Agni (Feu), lui aussi capable d'emporter une charge nucléaire. Sa première version longue portée (2 500 km), déjà opérationnelle, est censée prévenir des attaques depuis la Chine voisine, tandis que sa version moyenne portée (800 km), testée pour la deuxième fois le mois dernier, est capable de toucher à peu près n'importe quelle cible en territoire pakistanais. Plus petits, les missiles sol-air Akash (Ciel) et Trishul (Trident) ont eux aussi été testés à maintes reprises. En matière de missiles de croisière, l'Inde dispose du Bhramos, développé conjointement avec la Russie. D'une portée de 300 km, le Bhramos peut être tiré depuis différentes plates-formes. Il a notamment été testé pour la première fois depuis un navire, le mois dernier.

Contrairement à l'Inde, qui a développé la grande majorité de ces missiles balistiques sans aide étrangère, le Pakistan s'en est, lui, largement remis à la Chine pour développer son arsenal. Selon les analystes, la plupart de ses engins sont d'ailleurs quasiment identiques aux missiles nord-coréens