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Libération
Interview

«Crimes de guerre et crime organisé, mêmes auteurs»

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publié le 28 mars 2003 à 22h24

Les autorités de Belgrade comptent plus que jamais sur l'Union européenne pour les soutenir dans la voie des réformes après le choc de l'assassinat, le 12 mars, du Premier ministre Zoran Djindjic. En visite à Paris, après Strasbourg, où le conseil de l'Europe a donné, hier, son feu vert pour l'adhésion de la Serbie-Monténégro, le ministre des Affaires étrangères, Goran Svilanovic, répond aux questions de Libération.

Les Européens sont préoccupés par la stabilité de Belgrade. Que leur avez-vous dit ?

Ils ne sont pas les seuls à être inquiets. Quiconque vit aujourd'hui en Serbie et au Monténégro veut savoir si nous serons capables de continuer la politique commencée en octobre 2000 (quand Slobodan Milosevic fut contraint d'abandonner le pouvoir, ndlr). Ce que nous avons fait depuis l'assassinat montre clairement notre décision de poursuivre dans cette voie. Nous devons d'abord arrêter les assassins et les juger afin que tout le monde puisse voir à quel point était étendu ce réseau criminel et combien il était lié aux services de sécurité de l'ancien pouvoir. Mais malgré la gravité de la situation il y a de bonnes raisons d'être confiants. Le nombre de délégations étrangères, notamment européennes, venues aux funérailles de Zoran Djindjic, l'ampleur de la foule qui montrait ainsi son respect pour la tâche accomplie par le défunt Premier ministre sont des signaux encourageants y compris vis-à-vis de nos partenaires. L'intégration va s'accélérer. La politique d'aide conditionnelle