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Libération

Pneumopathie : l'OMS enquête en Chine

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Pékin s'engage à fournir un relevé quotidien des nouveaux cas.
publié le 29 mars 2003 à 22h27

Pékin de notre correspondant

Après une semaine à Pékin, les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont admis vendredi qu'ils ignoraient encore l'étendue de l'épidémie de pneumopathie atypique en Chine continentale, où elle a pris naissance pour gagner ensuite Hongkong et le reste du monde. «Nous ne savons pas», a reconnu John McKenzie, le chef de la mission d'experts envoyée pour obtenir des autorités chinoises des informations jusqu'ici minimisées ou cachées.

Une explication «franche» avec les autorités sanitaires chinoises a permis d'obtenir un engagement à fournir quotidiennement à l'OMS un relevé des nouveaux cas, province par province. Une information cruciale pour déterminer si l'épidémie chinoise est contenue ou continue de se répandre, à condition que les données soient fiables, ce qui reste à vérifier.

Chiffres. Pékin a reconnu cette semaine que ses chiffres avaient été sous-estimés et a annoncé plus de 800 cas et 34 morts du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), principalement dans le Sud, dans la province de Canton, mais aussi au nord, à Pékin et dans le Shanxi. Mais les experts de l'OMS ont souligné que bien des questions restent posées. Ainsi, les chiffres de la province de Canton, où est née l'épidémie, s'arrêtent au 28 février, soit il y a un mois. Et on ne sait rien des provinces de l'intérieur, où des millions de travailleurs migrants, employés dans la province de Canton, sont rentrés chez eux, fin janvier, pour le nouvel an chinois. Des rumeu