Américo Martín, membre de la Coordination démocratique qui fédère l'opposition au président vénézuélien Hugo Chavez, fait partie de la table de négociation qui réunit représentants du gouvernement et de l'opposition autour du «facilitateur», le Colombien César Gaviria, secrétaire général de l'OEA (Organisation des Etats américains). A 64 ans, cet avocat fut un des leaders étudiants contre la dictature de Marcos Perez Jimenez (1952-1958). Il fut guérillero et fondateur du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire) avant de s'incorporer à la vie démocratique à la fin des années 60.
La grève (lire encadré ci-contre) a-t-elle été un échec pour l'opposition ?
Chavez a utilisé les grands moyens contre la grève, en licenciant 17000 travailleurs grévistes de PDVSA (Petroleos de Venezuela, l'entreprise publique du pétrole) et en utilisant des militaires pour «casser» la grève. L'opposition n'a pas gagné ce bras de fer, mais le gouvernement non plus. Il est plus fragile que jamais. Aujourd'hui la grève continue partiellement dans le secteur pétrolier, PDVSA ne produit que 1,8 million de barils/jour, contre 3,1 millions en moyenne en temps normal. Et les raffineries sont toujours paralysées : le Venezuela doit importer de l'essence.
L'opposition est longtemps apparue divisée, sans force de propositions constructives...
La Coordination démocratique n'est pas un parti. Elle regroupe un spectre politique très large donc avec des intérêts parfois contradictoires. Mais elle est prête pour gou