La tâche du médiateur du processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), le Sénégalais Moustapha Niasse, est achevée. Après quatre ans et demi d'une guerre qui a fait plus de 2,5 millions de morts, le Congo est désormais doté d'une Constitution et de textes fondant une transition de deux ans vers des élections.
Négociations. Les 362 délégués du dialogue intercongolais ont signé, hier à Sun City, en Afrique du Sud, pays où se sont déroulées ces difficiles négociations, un document qualifié par le président Thabo Mbeki «d'histo rique» pour l'avenir de la RDC.
La transition commence donc dès aujourd'hui, et c'est le chef de l'Etat Joseph Kabila, qui ne s'est pas rendu à la cérémonie de Sun City, qui la préside. Il promulguera la nouvelle Constitution à Kinshasa, le 6 avril, et arbitrera les conflits de pouvoir entre les nombreuses factions politicomilitaires du pays. Hier, les partis de l'opposition politique n'étaient toujours pas parvenus à un accord pour désigner leur représentant, qui occupera l'une des quatre vice-présidences du gouvernement de transition. Pour sa part, la composante «Société civile» se déchirait pour les douze postes des «institutions citoyennes» qui lui sont dévolus.
Réconciliation. Parallèlement à la réconciliation nationale, la RDC va devoir consolider son unité nationale, mise à mal par une guerre qui a impliqué les armées de sept pays africains. Kinshasa ne contrôle toujours pas l'est de la RDC. Le gouvernement congolais affirme que Kigali