Les procès expéditifs des 78 dissidents cubains arrêtés à la mi-mars et accusés d'«actes de trahison» par la dictature ont commencé jeudi et vendredi, dans différents tribunaux de La Havane et d'autres localités de l'île. Les verdicts pourraient être rendus publics dès mardi. Comme prévu, le parquet cubain a réclamé de lourdes peines, allant de dix ans de prison à la perpétuité, contre ces militants des droits de l'homme et journalistes indépendants. Les diplomates et journalistes étrangers qui ont tenté d'assister à certains des procès à La Havane n'ont pu avoir accès aux tribunaux.
Parmi les dissidents jugés figurent notamment Hector Palacios proche d'Oswaldo Paya, qui a obtenu en décembre le prix Sakharov des droits de l'homme du Parlement européen , l'économiste Marta Beatriz Roque, qui anime l'Assemblée pour la promotion de la société civile, et l'écrivain et poète Raul Rivero, directeur de l'agence indépendante Cuba Press. Ces procès sont «le signe d'une démesure totalitaire. Jamais dans toute l'histoire de Cuba ne s'était produite une telle procédure judiciaire contre autant d'accusés pour des délits d'opinion», a estimé l'opposant Elizardo Sanchez de la Commission des droits de l'homme et de la réconciliation nationale. A New York, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a demandé l'arrêt immédiat des poursuites.
Toujours à Cuba, la télévision cubaine a annoncé vendredi que tous les passagers d'une embarcation prise en otage mercredi ont é