Montréal
de notre correspondante
Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie, c'est au tour de l'Espagne et du Japon de déconseiller à leurs ressortissants de se rendre à Toronto, voire au Canada. Des recommandations jugées «exagérées» par la ministre fédérale de la Santé, Anne McLellan, qui s'évertue à rassurer une population canadienne de plus en plus alarmée.
Avec 201 cas recensés et un neuvième décès annoncé samedi, le Canada est le pays non asiatique le plus sévèrement touché par le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) il est classé par l'Organisation mondiale de la santé dans la même catégorie que la Chine, le Vietnam et Singapour. Selon un sondage publié samedi par le quotidien The Globe and Mail, 61 % des Canadiens se disent «inquiets ou très inquiets» d'attraper le virus et réclament des mesures plus radicales que celles actuellement en vigueur. Pour 66 % des sondés, les voyageurs en provenance des zones asiatiques affectées devraient être placés d'office en quarantaine, voire interdits d'entrée ; quant aux Canadiens, ils ne devraient tout simplement pas être autorisés à se rendre en Asie.
Si on est loin d'une situation de panique, quelques tensions sont toutefois rapportées. A Toronto et Vancouver, foyers d'immigration asiatique, plusieurs communautés se plaignent de discrimination et d'attitudes racistes.
Quarantaine volontaire. Près de 90 % des cas recensés ainsi que les huit décès sont circonscrits à Toronto, plus grande ville du pays et capitale de