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Libération

L'enigme des disparus du desert algerien

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Depuis la fin février, la trace de 29 touristes s'est perdue.
publié le 8 avril 2003 à 22h40

Pour le Quotidien d'Oran, il s'agit «d'une colossale énigme». Pour un guide, familier de la région depuis vingt ans et qui rentre tout juste d'un Tamanrasset-Djanet à pied (500 kilomètres environ en trois semaines), «tout peut arriver comme tout ne peut pas arriver»... La disparition de vingt-neuf touristes européens, dont quinze Allemands, huit Autrichiens et quatre Suisses, dans l'immense triangle Ouargla-Djanet-Tamanrasset dans le Sahara algérien est, il est vrai, des plus difficiles à expliquer.

Ce sont en effet six groupes différents dont on a perdu la trace en deux vagues dans la région de Tam ou d'Illizi près de la frontière libyenne : la première entre le 19 et le 23 février, la seconde entre le 10 et le 17 mars. Arrivés en Algérie par la Tunisie, comme le font la plupart des amateurs du désert algérien pour éviter les zones de maquis islamistes du nord du pays, ils comptaient regagner l'Europe par la même voie.

Carcasse et tunnels. A partir du 21 février, certains d'entre eux n'ont plus donné signe de vie. Et les recherches lancées depuis une semaine par l'armée algérienne dans la région d'Illizi n'ont jusqu'ici rien donné. Pas même celles effectuées à l'aide d'hélicoptères équipés de détecteurs de chaleur au cas où les corps et les véhicules auraient été enfouis dans le sable. Ce qu'on croyait être un premier indice semble s'être dégonflé. Annoncée samedi par la chaîne de télévision allemande ARD, la découverte d'un système de tunnels là où une carcasse de voiture av