Même pas peur. Jean-Pierre Raffarin a annoncé, hier, qu'il maintenait son voyage en Chine, prévu du 23 au 26 avril, malgré l'épidémie de pneumonie atypique. La semaine dernière, Jean-François Mattei, son ministre de la Santé, lui avait déconseillé ce déplacement. «La mission que j'ai à accomplir est très importante, notamment en raison des troubles internationaux, mais aussi pour le développement des relations franco-chinoises, relations politiques, relations économiques. Donc j'assume naturellement cette mission et j'exerce ma responsabilité», a déclaré le Premier ministre. Le gouvernement français est très intéressé par la signature de contrats avec la Chine. Il compte aussi cajoler un pays qui a soutenu les positions françaises au sein du Conseil de sécurité sur la guerre en Irak. «Nous devons poursuivre le dialogue», a précisé Raffarin. Commentant la décision de plusieurs responsables politiques étrangers d'annuler des déplacements en Chine, il a fanfaronné : «Tony Blair a annulé, Dick Cheney a annulé. Cela montre que l'amitié et la fidélité françaises seront au rendez-vous.» Seule l'étape de Shanghai sera ôtée du programme. La délégation française sera soumise à de strictes consignes de sécurité sanitaire : pas de présence prolongée dans des lieux clos, se laver les mains régulièrement, ne pas se promener hors du circuit officiel.
En France, deux des quatre cas probables de Sras, recensés mardi, sont désormais considérés comme avérés. Les deux patients voyageaient dans l