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Libération

Chine: le Sras n'est pas «sous contrôle».

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Les experts de l'OMS ont été invités à visiter les hôpitaux de Pékin.
publié le 12 avril 2003 à 22h46

Pékin, de notre correspondant.

D'un jour sur l'autre, le ton change à Pékin à propos de l'épidémie de pneumopathie atypique. Pour la première fois vendredi, un haut responsable de la santé a reconnu que, contrairement à ce qui était affirmé jusqu'ici, l'épidémie n'est pas «sous contrôle», mais simplement «contenue». «D'un point de vue médical, cette maladie n'est pas du tout contrôlée, y compris à Hongkong : nous n'en connaissons même pas encore l'origine», a déclaré, vendredi, le Dr Zhong Nanshan, épidémiologiste du centre de contrôle des maladies de Canton, la ville la plus touchée en Chine continentale. Cette déclaration apparaît plus réaliste que le discours lénifiant tenu, jusqu'ici, par le ministre de la Santé et reproduit à l'infini dans la presse chinoise.

Accusation. Un discours contredit notamment par des médecins chinois qui affirmaient que le nombre de cas dépassait celui que donnaient les autorités à Pékin. Répondant indirectement à cette accusation, le gouvernement a invité hier les experts de l'Organisation mondiale de la santé à visiter les hôpitaux de la capitale, une démarche qui montre que le pouvoir chinois cherche à retrouver la confiance internationale perdue.

Le nombre de cas continue par ailleurs d'augmenter, en Chine continentale comme à Hongkong, les deux territoires les plus touchés par l'épidémie du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), qui dénombrent officiellement près de 2 400 cas et 90 morts (3 000 cas et 114 morts au niveau mondial). La prov