Menu
Libération

Corée du Nord: la menace nucléaire inquiète la Russie

Article réservé aux abonnés
La guerre en Irak pousse Pyongyang à accélérer son programme.
publié le 12 avril 2003 à 22h47

Après l'Irak, la Corée du Nord s'attend à être le prochain pays sur la liste de Washington. Son régime communiste cherche à assurer sa survie en se dotant d'armes atomiques, quitte à aggraver la crise avec les Etats-Unis. «Le résultat de la guerre en Irak confère à la République populaire démocratique de Corée (...) la volonté de mettre en oeuvre des mesures décisives visant à défendre son territoire contre une éventuelle attaque», a affirmé, vendredi, l'ambassadeur de ce pays à l'ONU. La première de ces «mesures décisives» sera, sans aucun doute, l'accélération du programme d'armes nucléaires et de missiles balistiques. Jeudi dernier, l'agence de presse officielle KCNA expliquait que «la sécurité du pays (est) garantie uniquement lorsque l'on a une force de dissuasion suffisante pour décourager toute attaque de l'ennemi».

Ligne rouge. Cette situation inquiète la Russie. «La crise coréenne (...) approche de la ligne rouge au-delà de laquelle une réaction incontrôlable devient possible», a averti, vendredi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Lossioukov. Selon lui, «l'apparition d'armes nucléaires en Corée du Nord (...) ne répond absolument pas aux intérêts nationaux de la Russie». La Corée du Nord et la Russie possèdent une courte frontière commune, qui passe à 150 km de Vladivostok (700 000 habitants), la porte de la Russie sur le Pacifique.

Pour la première fois, Moscou n'exclut plus de s'associer à des sanctions économiques contre son voisin. «Nous nou