Malgré les condamnations internationales, la vague de répression se durcit plus que jamais à Cuba. Trois hommes ont été fusillés, vendredi à l'aube. Officiellement, ce sont les premières exécutions capitales dans l'île depuis trois ans, depuis que la dictature observe un moratoire de fait sur la peine de mort. Les trois hommes, exécutés après un procès sommaire, étaient considérés comme les meneurs de la prise d'otages du 2 avril, après avoir détourné un ferry dans la baie de La Havane sans faire de victimes ni de blessés. Parmi leurs huit complices, quatre ont été condamnés à la prison à vie. Ces exécutions surviennent juste après la vague de condamnations contre 75 dissidents, militants des droits de l'homme et journalistes indépendants, dont les peines oscillent entre six et vingt-huit ans de prison.
Panne d'essence. Armés de pistolets et de couteaux, les onze preneurs d'otages avaient capturé le bateau La Baragua, à La Havane, qui traversait la baie avec une quarantaine de personnes à bord, pour tenter de le détourner vers la Floride. Faute d'essence, le ferry avait finalement dérivé jusqu'au port de Mariel, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Selon la version officielle, après de longues heures de négociations, la prise d'otages se serait terminée quand deux touristes françaises se sont jetées à l'eau, provoquant une confusion qui a permis à la police cubaine d'intervenir.
Quoi qu'il en soit, les «pirates» étaient jugés deux jours plus tard. Les peines étaien