Pékin
de notre correspondant
La photo du président Hu Jintao visitant un centre de prévention des maladies de la province de Canton s'étalait, hier, à la une des journaux chinois : après des mois de tergiversations, le signal est enfin donné d'une prise en charge de l'épidémie de pneumopathie atypique au plus haut niveau de l'Etat. Le Premier ministre, Wen Jiabao, qui a appelé le pays à «gagner cette difficile bataille», a visité l'un des principaux hôpitaux de Pékin où sont traités les patients du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).
Politique. Le virage est complet par rapport à l'attitude du ministre chinois de la Santé qui, il y a dix jours, affirmait que la situation était «sous contrôle» et invitait les touristes et hommes d'affaires étrangers à venir en Chine. Ce ministre a été écarté et la gestion de l'épidémie est devenue hautement politique : érigée au rang de priorité nationale, la lutte contre le Sras bénéficie désormais de tous les moyens de la machine de propagande communiste qui incite les Chinois à se laver les mains, à faire du sport... Du personnel médical a été installé dans les lieux de passage, les gares, aéroports, stations de bus, pour identifier d'éventuels porteurs du virus.
L'enjeu est moins la santé publique que le rétablissement de la confiance internationale ébranlée. L'annulation de tou tes les conférences internationales prévues en Chine, de plusieurs visites officielles (sauf celle de Jean-Pierre Raffarin, la semaine prochaine), de nombreux v