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Libération

Le rêve souverainiste mis entre parenthèses

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La défaite de Bernard Landry révèle la lassitude des Québécois.
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publié le 16 avril 2003 à 22h51

Montréal de notre correspondante

A l'annonce de l'élection de Jean Charest à la tête du gouvernement québécois, le premier ministre libéral du Canada n'a pas caché sa satisfaction. «En tant que fédéraliste venant du Québec, je trouve que c'est une très bonne journée, s'est réjoui Jean Chrétien. C'est la confirmation que la menace de la séparation a disparu.» Jean Chrétien n'était pas le seul à voir dans la défaite du Parti Québécois (PQ) l'essoufflement des ambitions indépendantistes de cette province, francophone à 80 %. En optant pour un gouvernement libéral qui mettrait entre parenthèses le projet de souveraineté, la population québécoise a montré qu'elle souhaitait mettre un terme, au moins de manière provisoire, à l'éternel débat constitutionnel.

Message d'espoir. C'est un coup dur pour la cause souverainiste, mais aussi pour Bernard Landry qui, à 66 ans, voit s'écrouler son rêve de réaliser la souveraineté de sa province d'ici à 2 005. Lundi soir pourtant, c'est plein d'espoir que le chef du PQ a lancé un message aux militants de la cause indépendantiste. «Il faut que nous continuions à faire avancer le Québec vers un statut de pays complet et reconnu. »

Loin de remettre en question l'article premier de la plate-forme du parti sur la réalisation de la souveraineté, le futur chef de l'opposition entend profiter de ces prochains mois pour renouveler la réflexion du Parti Québécois sur ce qui est sa raison d'être. Le Premier ministre sortant a salué ses partisans avec un «A