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Libération

Une réunification tant attendue à l'Est

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Les ex-«démocraties populaires» ont bataillé ferme pour se faire accepter.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Le traité, signé hier à Athènes, couronne plus de dix années d'efforts des anciens pays de l'Est pour se débarrasser de leur passé communiste et réintégrer le camp démocratique. Au-delà des désillusions accumulées au fil des négociations avec Bruxelles, il marque la réunification tant attendue de l'Europe après quarante-cinq ans sous domination soviétique, et referme ainsi une douloureuse parenthèse historique.

Liberté retrouvée. De Varsovie à Prague, en passant par Budapest et Vilnius, le «retour à l'Europe» est l'un des principaux slogans des «révolutions» pacifiques qui se succèdent après l'effondrement du mur de Berlin, en 1989. Alors que les régimes communistes, totalement délégitimés, tombent les uns après les autres pratiquement sans coup férir, les populations rêvent déjà de retrouver leurs cousins occidentaux dont ils furent injustement séparés. A l'Ouest, en voyant sur leur télé ces foules applaudissant la liberté retrouvée, les opinions s'émeuvent. De part et d'autre, la réunification du continent paraît une évidence, et même un objectif facile à atteindre.

Les populations des nouvelles démocraties de l'Est sont les premières à déchanter. Persuadées qu'elles allaient être accueillies à bras ouverts, elles réalisent que le processus ne sera pas si simple, et qu'en face, l'enthousiasme des débuts a fait place à l'indifférence, voire à une certaine méfiance. Il faut dire que ces postulants qui frappent aux portes de l'Europe sont pauvres. Derrière les gigantesques comb