Washington
de notre correspondant
Dix jours après la chute de Bagdad, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne s'apprêtent à proclamer officiellement la victoire sur le régime baassiste irakien. La semaine qui s'ouvre sera celle des premiers pas de l'après-Saddam. Actuellement logé au Hilton de Koweït-City, le général à la retraite Jay Garner, qui dirigera provisoirement l'Irak, compte déménager dès aujourd'hui à Bagdad avec sa suite, 400 militaires et civils principalement américains. Il promet de rester dans la capitale «le temps qu'il faudra» pour mettre un gouvernement «qui reflète la volonté du peuple, librement exprimée par un scrutin». La tâche qui l'attend est monumentale : organiser l'aide humanitaire, mettre en place un système de santé, rétablir des ministères (pillés) et remettre au travail les fonctionnaires (haïs), bâtir une police et un système judiciaire, lancer une nouvelle monnaie, travailler sur une Constitution avec une mosaïque d'Irakiens (chiites, sunnites, Kurdes, exilés, monarchistes, républicains, islamistes...). Le tout sans passer pour une puissance «occupante» mais pour une simple administration intérimaire...
Bases aériennes. Les Américains se préparent par ailleurs à planter le nouveau décor militaire de la région. Selon le New York Times d'hier, ils comptent passer un accord avec le prochain gouvernement irakien pour installer quatre bases aériennes permanentes dans le pays. Ces bases permettraient à Washington d'asseoir sa puissance dans l'ensemble d