Pékin de notre correspondant
Américains et Nord-Coréens se retrouvent, aujourd'hui à Pékin, pour la première fois depuis le début de la crise nucléaire ouverte à l'automne dernier. Face à face, mais pas seuls : la Chine participe à la rencontre, seule condition pour qu'elle se tienne. Washington ne souhaitait pas d'un tête-à-tête et la Corée du Nord n'acceptait que son seul allié, Pékin, à l'exclusion des Sud-Coréens et Japonais qui se seraient pourtant bien vus à la table de négociation.
Premier round. Dans un huis clos bien gardé pendant deux jours, dans une résidence d'Etat du centre de Pékin, James Kelly, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Extrême-Orient, un habitué des marchandages avec Pyongyang, retrouvera son homologue nord-coréen Li Gun, ainsi qu'un haut fonctionnaire du ministère chinois des Affaires étrangères. Un premier round qui ne devrait pas déboucher sur un accord, mais permettre de définir s'il existe un terrain possible pour continuer à négocier de l'avenir du nucléaire nord-coréen, de l'aide économique au régime moribond de Pyongyang, ou encore d'éventuelles garanties de sécurité américaines à Kim Jong-il, le dictateur nord-coréen.
Cette rencontre, qui intervient au lendemain de la guerre en Irak, a bien failli capoter lorsque Pyongyang a annoncé, ce week-end, avoir commencé à retraiter du combustible irradié de son complexe de Yongbyon, ce qui lui permettrait de produire du plutonium à usage militaire. Finalement, Pyongyang a modifié son annonce,