Rome de notre correspondant
Préférant les vacances en Sardaigne, Silvio Berlusconi ne participera pas, aujourd'hui, aux célébrations du 25 avril commémorant la libération de l'Italie et la chute du fascisme, en 1945. Dans un flot de polémiques et tandis que le chef de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi, a organisé au palais du Quirinal une cérémonie solennelle, le chef du gouvernement a expliqué : «L'initiative du Président est absolument appréciable mais j'ai pris une semaine de pause, notamment pour finir de soigner un déchirement des tendons de la main gauche.»
Résistance. Elu en mai 2001, aux côtés des autonomistes aux accents xénophobes de la Ligue du Nord et des postfascistes d'Alliance nationale (AN), Berlusconi déserte, pour la deuxième année consécutive, les commémorations officiel les, reprochant au passage à la gauche «d'instrumentaliser la Résistance parce qu'elle a perdu la confiance du pays». La veille, en répondant au député démocrate de gauche (DS), Giuseppe Giulietti, qui avait invité Berlusconi à se rendre, le 25 avril, dans le village de Marzabotto où, en septembre 1944, 770 personnes furent massacrées par les nazis, le porte-parole de Forza Italia, Sandro Bondi, avait attaqué : «Les partisans rou ges, en radicalisant l'affrontement avec les nazis qui battaient en retraite, ont fait payer un prix trop fort aux civils.»
«Ceux qui gouvernent aujourd'hui l'Italie ne se rendent pas compte que l'antifascisme est le berceau des valeurs qui inspirent la vie de la Républiq