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Libération

Mise en garde contre l'Iran

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publié le 25 avril 2003 à 22h59

Pour sa première conférence de presse, le général américain Jay Garner, l'homme chargé de la reconstruction de l'Irak, a mis sévèrement en garde l'Iran et tout autre pays de la région qui serait tenté de profiter du vide du pouvoir à Bagdad pour avancer ses pions. Répondant à une question anodine sur les petites manifestations antiaméricaines à Bagdad, il a expliqué : «Si vous regardez de près, vous découvrirez qu'il y a une influence iranienne. Je ne pense pas que cela ressemble à une majorité.» Un peu plus tard, il a précisé sa pensée à l'intention de Téhéran et du clergé chiite irakien : «La coalition n'acceptera pas d'influence extérieure au pays. Nous serons très fermes là-dessus. Il est difficile de concevoir qu'une République islamique [en Irak] serait un processus démocratique.» Des marines ont commencé à patrouiller la frontière nord-est du pays avec l'Iran. En dehors de cet avertissement, le général américain à la retraite a surtout précisé les modalités de la remise en marche des institutions en Irak. La semaine prochaine, les ministères devraient recommencer à fonctionner. Les conseillers américains et britanniques aux affaires civiles resteront des super-conseillers : «Il y aura des têtes irakiennes, ce sera gouverné par les Irakiens.» Dès que les administrations se remettront en route ,«nous commencerons à verser des salaires», a précisé Garner, qui a indiqué que la «débaassisation» de l'Etat toucherait les «proches de Saddam Hussein» et ceux «impliqués dans de