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Libération

Deux hôpitaux de Pékin en quarantaine

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Des milliers de patients et de médecins enfermés.
publié le 26 avril 2003 à 23h01

Pékin de notre correspondant

La Chine est-elle en train de perdre la bataille du Sras dans les hôpitaux ? En deux jours, deux des principaux établissements de Pékin ont fermé leurs portes et ont été mis en quarantaine, avec leurs patients et le personnel enfermés à l'intérieur, après avoir constaté une explosion de contamination hors du périmètre isolé pour les malades du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).

Bloqué. La fermeture vendredi de l'hôpital Ditan, spécialisé dans les maladies infectieuses, est un coup sévère porté à la lutte contre l'épidémie : c'était l'établissement phare du système médical de la capitale. Celui qu'on avait ouvert aux journalistes étrangers la semaine dernière pour montrer que Pékin était prêt à faire face au danger. La veille, c'était l'hôpital du peuple de l'université de Pékin, comptant plus de 1 000 lits et 2 300 employés, qui avait été placé en quarantaine lorsque plus de 50 membres du personnel médical ont été contaminés. Des patients paniqués ont même tenté de s'enfuir en pleine nuit pour échapper à la quarantaine, mais ont été bloqués par la police.

Un autre hôpital, cette fois dans la capitale taïwanaise, Taipei, a également été placé en quarantaine vendredi, avec plus de mille personnes à l'intérieur, illustrant la difficulté pour les médecins et infirmières de faire face à ce virus alors que les soins imposent des contacts étroits. A Hongkong, le personnel médical constituerait ainsi un quart des 1 500 cas recensés. Les six hôpitaux