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Libération

Dix ans de pouvoir, et Menem en veut encore

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L'ancien président donné en tête au 1er tour, mais perdant au 2e.
publié le 26 avril 2003 à 23h01

Buenos Aires de notre correspondant

A 72 ans, portant beau, bronzé, souriant et futur père, Carlos Menem, candidat du Front pour la loyauté à la présidentielle, présentait, lundi dernier dans un grand hôtel de la capitale, son plan de gouvernement devant un parterre d'aficionados. Un discours centré sur les deux promesses développées depuis le début de sa campagne électorale : «La lutte contre la faim et la délinquance seront les priorités de notre gouvernement. Je garantis que chaque famille argentine mangera deux fois par jour. Les forces armées seront déployées dans les rues pour combattre le crime organisé et nous irons débusquer les délinquants jusque dans leur tanière», a répété l'ancien président de la République, l'un des trois candidats péronistes. Au même moment, à quelques kilomètres de là, éclataient des combats de rue extrêmement violents (46 blessés) entre des militants d'organisation de gauche et la police devant le siège de l'usine Brukman. Les employés, qui occupaient cette entreprise de textile depuis seize mois, avaient été expulsés quelques jours auparavant par une décision de justice. «Le chaos convient bien à Menem, parce qu'il peut alors se présenter comme l'unique solution de paix et de sécurité pour le pays», soutient Miguel Bonasso, journaliste et écrivain.

Promesse simpliste. Président de l'Argentine pendant deux mandats entre 1989 et 1999, Carlos Menem brigue une nouvelle fois le pouvoir en s'appuyant sur son expérience et sur les sondages qui le pr