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Europe: les «petits» haussent le ton

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Giscard veut pourtant redonner à la Commission sa dimension fédérale.
publié le 26 avril 2003 à 23h01

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Pour qui roule Valéry Giscard d'Estaing ? «Pour les grands pays», ont clamé la plupart des dirigeants des «petits» pays en prenant connaissance, cette semaine, de ses propositions de réforme des institutions de l'Union dans le cadre de la future Constitution de l'Europe élargie. La création d'un poste de président du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, la Commission limitée à quinze membres, le vote à la majorité qualifiée simplifiée (une majorité simple d'Etats représentant 60 % de la population européenne suffira à emporter la décision), l'apparition d'un ministre des Affaires étrangères, la redistribution des postes de députés européens afin de mieux tenir compte de la population, tout cela viserait non pas à renforcer l'Union mais à marginaliser les «petits».

Eurosceptiques. Si l'on en croit ses contempteurs, le président de la Convention européenne voudrait instaurer un «directoire» des grands (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Pologne) et faire ainsi triompher l'Europe «intergouvernementale» au détriment du projet fédéraliste d'origine. Une accusation à la fois simpliste et infondée qui vise, en réalité, à protéger les avantages acquis d'un «syndicat des petits pays», en particulier leur sur représentation au sein des institutions communautaires.

Sur le fond, le fait que les eurosceptiques danois, portugais ou baltes mêlent leur voix à celle des fédéralistes luxembourgeois ou belgeÊsur la réforme de