Même pas peur. Selon un membre de la délégation française revenue samedi soir de Pékin, Jean-Pierre Raffarin et ses ministres ne se sont pas affolés outre mesure lors de leur périple en Chine. Ils ont été visiblement satisfaits par les impressionnantes mesures sanitaires prises par les autorités locales pour lutter contre le Sras. Le voyage présentait pourtant un «risque médical potentiel», relevait la note distribuée à tous les participants. «Pour les plus inquiets, on nous avait distribué des lingettes et du désinfectant pour les mains, raconte un officiel. On nous a aussi demandé de couper la climatisation dans les chambres d'hôtel. Mais nous n'avions pas de masque.» Le médecin traitant de Matignon était également du voyage.
Symptômes. «De toute façon, le délai d'incubation est en moyenne de sept jours, rappelle-t-on à Matignon. A partir du moment où aucun membre du voyage n'a été en contact avec un cas avéré de Sras, il n'y a aucune raison de mettre tout le monde en quarantaine.» Dans les quinze prochains jours, les entrepreneurs, conseillers et journalistes qui ont participé au voyage devront simplement surveiller l'apparition des symptômes suivants : fièvre à 38-39°, toux, rhume, fatigue excessive, et, bien sûr, gêne respiratoire.
La panique n'est donc pas de mise. D'autant que la «traçabilité» des participants est bien assurée. A son arrivée à Roissy, Jean-Pierre Raffarin ne s'est d'ailleurs pas préoccupé de l'état de ses troupes, mais de la «psychose» qui commence à s'