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Libération

La justice belge relie l'affaire Massoud à Al-Qaeda

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Ouverture aujourd'hui, à Bruxelles, du procès des complices des assassins du «lion du Panshir».
publié le 28 avril 2003 à 23h02

Bruxelles correspondance

Ce matin s'ouvre à Bru xelles le procès de ceux qui ont acheminé jusqu'en Afghanistan les assassins de Massoud, le chef historique des moudjahidin afghans. Les juges belges devraient fusionner ce dossier avec celui de Nizar Trabelsi, militant avoué d'Al-Qaeda.

Le 9 septembre 2001, Ahmed Shah Massoud est assassiné par deux faux journalistes tunisiens qui disposent de faux passeports belges. Tous deux ont vécu et étudié à Bruxelles. Le premier était porteur de la caméra qui a explosé et fut tué sur le coup. Le second sera légèrement blessé, mais abattu en tentant de s'échapper. Le commandant Massoud décédera quelques jours plus tard.

Complicité. Le 18 décembre 2001, l'enquête à Bruxelles sur des passeports volés à des ressortissants belges et sur des visas falsifiés, dont ceux qui ont été remis aux assassins de Massoud, aboutit à l'arrestation de Tarek Maaroufi, un Belge d'origine tunisienne bien connu pour avoir été notamment condamné à trois ans de prison avec sursis, en 1995, dans le cadre du procès d'Ahmed Zaoui, considéré comme le n° 2 du GIA algérien sur le continent européen.

Maaroufi a reconnu dans plusieurs médias être passé dans les bases d'entraînement de Ben Laden, mais nie toute complicité dans des attentats terroristes. Néanmoins, les juges belges ordonneront aujourd'hui la jonction de ce dossier, dit «Massoud», avec celui de Nizar Trabelsi pour ne donner lieu qu'à un seul procès prévu pour le 22 mai. En effet, Maaroufi et Sliti, son principa