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Libération

Retrouvailles franco-malgaches

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Première visite en France du président Marc Ravalomanana.
publié le 28 avril 2003 à 23h02

Antananarivo

de notre correspondant

Depuis quelques mois, après plusieurs ratés dans la gestion gauche-droite de la crise politique majeure à Madagascar de l'an dernier, la France multiplie les gestes de bonne volonté à l'égard du tombeur de Didier Ratsiraka, tout en restant prudente. Le nouveau président malgache, Marc Ravalomanana, météore que Paris n'a pas vu venir ou auquel l'ancienne puissance coloniale n'a pas cru, est effectivement insaisissable, très certainement moins lisible que l'ancien «Amiral rouge» que son idéologie rendait, en quelque sorte, transparent. Le camp Ravalomanana avait accusé Paris, tout au long de la crise, de soutenir l'amiral Ratsiraka, aujourd'hui exilé en France.

Fiscalité floue. De Marc Ravalomanana, qu'une foi chrétienne sert bien dans un pays très fortement marqué par sa colonisation évangélique, Paris cherche à obtenir des assurances pour préserver ses intérêts à Madagascar. Environ 25 000 de ses ressortissants y résident en permanence et «les entreprises françaises (plus de 500, ndlr), surtout des PME, jouent un rôle majeur dans l'économie du pays et représentent les deux tiers des investissements directs étrangers», souligne la dernière note de conjoncture franco-malgache de l'ambassade de France à Antananarivo. Son auteur conclut que «le climat des affaires reste encore insatisfaisant» : la sécurisation foncière et judiciaire est inexistante, la fiscalité des plus floues et les tracasseries administratives nombreuses.

Les déclarations du mi