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Libération

Hégémonie péroniste en Argentine

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Menem et Kirchner en tête au premier tour de la présidentielle.
publié le 29 avril 2003 à 23h03

Buenos Aires

de notre correspondant

Avec Carlos Menem en tête (24,3 % des suffrages exprimés) et Nestor Kirchner à ses basques (22 %), le premier tour de l'élection présidentielle en Argentine renforce l'hégémonie du péronisme. Si l'on ajoute à ce duo du Parti justicialiste (nom officiel du mouvement péroniste) le score obtenu par Alfredo Rodriguez Saa (14,1 %), les trois candidats se réclamant de ce mouvement populiste, né en 1946, obtiennent 60 % des voix. Ricardo Lopez Murphy, dissident du radicalisme, arrive en tête dans la capitale, Buenos Aires, mais seulement en troisième position au niveau national avec 16,4 % des suffrages. La candidate de gauche Elisa Carrio recueille 14,2 % des votes et appelle ses électeurs à faire barrage à Menem au second tour. Ces premières élections depuis la fronde populaire de décembre 2001 se sont déroulées dans le calme. Pour la première fois en Argentine, un second tour est prévu, le 18 mai prochain.

Rejet viscéral. Malgré un charisme limité et une campagne peu convaincante, Nestor Kirchner a réussi in extremis à limiter à 2 % l'écart qui le sépare de Menem. Une marge qui, selon tous les sondages, devrait le propulser en tête du second tour, où il devrait bénéficier du rejet viscéral que provoque le flamboyant Carlos Menem dans les classes moyennes. Gouverneur de la province de Santa Cruz, cet avocat de 53 ans marié à une sénatrice du Parti justicialiste, Cristina Fernandez, a habilement mesuré les attentes des Argentins en leur promettant