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Visite de Villepin à Prague

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Le ministre des Affaires étrangères a rencontré le nouveau président Klaus.
publié le 29 avril 2003 à 23h03

Le ministre français des Affaires étrangères s'est rendu, hier, à Prague, le premier pays candidat à l'Union européenne qu'il visitait depuis la signature du traité d'adhésion à Athènes le 17 avril. A cette occasion, Dominique de Villepin devait mesurer le changement de ton à la tête de l'Etat, où l'eurosceptique Vaclav Klaus a succédé, le 7 mars, à Vaclav Havel, proeuropéen enthousiaste, mais aussi proaméricain convaincu et soutien de Washington dans la crise irakienne.

Souverainiste affiché et adversaire déclaré de la bureaucratie bruxelloise, le nouveau président se présente comme un défenseur des intérêts de son pays, qu'il n'entend pas voir, avec ses 10 millions d'habitants, dominé par les «grands» pays au sein de l'UE élargie. «Nous avons des questions» sur l'évolution des institutions de l'Union, a récemment déclaré cet ancien Premier ministre libéral, admirateur de Thatcher, qui se définit comme un «euroréaliste». Malgré les réticences de leur président, 80 % des Tchèques se disent prêts à soutenir l'entrée de leur pays dans l'UE lors du référendum des 13 et 14 juin.

Les entretiens de Villepin, qui devaient aussi rencontrer Vladimir Spidla, le Premier ministre social-démocrate, et son homologue, Cyril Svoboda, ont aussi porté sur l'Irak. Prague a pris ses distances par rapport à la «Lettre des huit» signée par Havel. Le Premier ministre a fait savoir qu'il ne l'aurait pas paraphée et qu'il se sentait plus proche de la position française. «L'idée de pouvoir imposer la d