Durant la guerre en Irak, mieux valait être du côté des forces américano-britanniques que du côté de la presse. C'est l'un des constats que dresse l'association Reporters sans frontières (RSF) à l'occasion de la célébration, ce samedi, de la treizième Journée internationale de la liberté de la presse. «Ce conflit, dénonce RSF, a été proportionnellement plus meurtrier pour les journalistes que pour les soldats de la coalition.»
Déjà dix journalistes tombés sans compter Fred Nérac et Hussein Othman de la chaîne britannique ITN, qui sont toujours portés disparus , ce qui porte à dix-sept le nombre de reporters tués depuis début 2003 pour, explique l'association, «avoir exercé leur profession». Un chiffre qui laisse présager que cette année pourrait être plus meurtrière que 2002, où l'on avait compté 25 jour nalistes tués, dont Daniel Pearl assassiné par des extrémistes islamistes au Pakistan. Trente et un jour nalistes avaient été tués en 2001.
Si Reporters sans frontières constate cette baisse du nombre de tués en 2002, la presse n'en est pas pour autant plus libre. L'association relève une augmentation de la censure, qui a touché 400 médias l'an dernier, et une hausse de 40 % du nombre de journalistes emprisonnés par rapport à 2001. Et parce que «les violations de la liberté de la presse ont des responsables et des commanditaires», l'association a dressé un nouveau palmarès des «prédateurs de la liberté de la presse», parmi lesquels Ariel Sharon, coupable de n'avoir jamais p