Londres de notre correspondant
Les élections locales et provinciales sonnent comme un avertissement sans frais pour Tony Blair. Son parti, le New Labour, a essuyé quelques pertes en Ecosse, subi de sérieux revers en Angleterre, mais consolidé ses positions au pays de Galles. Le conflit en Irak, qui avait profondément divisé le royaume, a eu peu d'impact sur le scrutin. Les principaux vainqueurs sont les conservateurs, encore plus bellicistes que leurs adversaires travaillistes, et l'extrême gauche écossaise fermement opposée à la guerre.
Absentéisme. Avec 50 députés au Parlement d'Edimbourg sur un total de 129, le New Labour demeure le premier parti écossais et devrait gouverner à nouveau la province avec les libéraux-démocrates. Mais il a perdu six sièges et quelques circonscriptions symboles à Edimbourg, à Aberdeen et à Dundee. Les séparatistes du Scottish National Party (SNP) sont également en recul lors d'une élection marquée par un taux d'absentéisme record de 52 %.
En revanche, les Verts et le Scottish Socialist Party (extrême gauche), qui prônent également l'indépendance de l'Ecosse, obtiennent cinq députés chacun contre un seul dans l'Assemblée sortante.
Les Anglais étaient appelés de leur côté à renouveler 10 000 conseillers municipaux. Le Parti travailliste perd près de 700 sièges au profit principalement des conservateurs, qui remportent plus de 500 mandats. Iain Duncan Smith, le très contesté leader des tories, a eu peu de temps pour savourer sa modeste victoire. A p