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Libération

Affaire Dutroux: la piste d'un réseau criminel relancée

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La mise en cause d'un escroc, qui serait complice du pédophile présumé, conforte une partie de l'opinion.
publié le 6 mai 2003 à 22h54

Bruxelles correspondance

Marc Dutroux, l'ennemi public numéro 1 en Belgique, ne serait pas un «prédateur isolé». Après le renvoi, la semaine dernière, du ferrailleur et de trois complices devant la cour d'assises d'Arlon, l'opinion publique belge est à nouveau en ébullition, car la mise en cause pour les enlèvements d'enfants de Jean-Michel Nihoul ­ épargné jusqu'ici ­ par trois juges de la cour d'appel de Liège relance la piste d'une organisation criminelle. Les esprits s'échauffent une nouvelle fois autour de l'affaire Dutroux entre «croyants» et «non-croyants». Ainsi surnomme-t-on outre-Quiévrain ceux qui jurent que Marc Dutroux n'est que la face émergée d'un iceberg et ceux qui croient au contraire qu'il s'agit d'un pervers isolé. Dans son immense majorité, l'opinion publique belge a toujours cru au rôle déterminant de Nihoul, escroc multirécidiviste, jadis organisateur de campagnes électorales à Bruxelles. Mais, depuis six ans, cet étrange sexagénaire a trouvé de nombreux relais dans le monde politique, dans la plupart des médias et dans les milieux judiciaires.

Contacts fréquents. Au moment de l'arrestation de l'escroc, peu après celle de Dutroux en août 1996, le premier juge d'instruction de l'affaire, Jean-Marc Connerotte, de Neufchâteau, croit dur comme fer qu'il vient de débusquer une organisation criminelle chargée de kidnapper des fillettes et des adolescentes destinées à la prostitution. Les petites Lætitia Delhez et Sabine Dardenne seront découvertes vivantes dan