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Libération

Disparus du Sahara: les embrouilles du pouvoir

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Le mystère reste entier sur les 31 touristes, même si la radio algérienne annonçait, hier, qu'ils étaient «sur le point d'être libérés».
publié le 6 mai 2003 à 22h54

L'énigme est totale. Deux mois et demi après la disparition du premier groupe de touristes européens dans le Sahara algérien, leur sort reste aussi mystérieux que celui des six autres groupes qui se sont volatilisés dans l'immense triangle Ouargla-Djanet-Tamanrasset, même si la radio algérienne annonçait hier qu'ils étaient «sur le point d'être libérés». Ils sont en effet trente et un ­ dont quinze Allemands, dix Autrichiens et quatre Suisses ­ à avoir disparu, entre mi-février et mi-mars, alors qu'ils voyageaient en véhicule tout-terrain ou à moto, sans guide et en s'orientant avec cartes et GPS (système de navigation par satellite).

Ce point avait d'ailleurs alimenté la première hypothèse mise en avant par la presse algérienne et vite balayée par les experts : celle d'une erreur de navigation provoquée par des brouillages américains de satellites destinés à protéger la concentration des troupes de la coalition en Irak. «Nous avons juste constaté le silence d'un satellite pendant quelques heures, pas de quoi perdre des randonneurs», résume Trimble France, un fabricant de GPS. Guides locaux et voyageurs familiers du désert doutent d'ailleurs qu'autant de personnes aient pu s'égarer sans laisser aucune trace. «Il arrive que des touristes se perdent, mais on les retrouve et, au pire, on finit par retrouver leurs voitures ou leurs motos, car il n'est pas de tempête de sable qui efface autant de traces», remarque un guide rentré début avril d'un Tamanrasset-Djanet à pied. Un voya