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Libération

Sras : Pékin veut éviter la contamination du monde rural

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Des cadres limogés pour n'avoir pas su faire face à l'épidémie.
publié le 9 mai 2003 à 22h57

Pékin de notre correspondant

Il y avait un mystère Shanghai : la grande métropole chinoise, à mi-chemin entre Canton et Pékin, les deux zones les plus touchées par l'épidémie de pneumopathie atypique, n'affichait jusqu'à présent que deux petits cas du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras). Hier, le bilan est brusquement monté à un mort, six cas confirmés et douze cas suspects. Pour empêcher l'extension de la contamination dans cette ville de près de 15 millions d'habitants, au poids économique majeur en Chine, les autorités ont imposé une quarantaine à tous les habitants revenant d'une «zone de Sras» et un contrôle de température quotidien à tous les visiteurs.

Liste noire. Shanghai ne figure toutefois pas sur la liste des zones contaminées remise à jour hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui compte désormais le port de Tianjin et ses 10 millions d'habitants, la Mongolie-Intérieure et Taiwan. Pékin, les provinces chinoises du Shanxi et de Canton, ainsi que la zone autonome de Hong-kong figurent déjà sur cette liste.

Alors que l'épidémie continue sa progression à Pékin, avec 2 136 cas confirmés et 112 décès, les experts de l'OMS ont entamé, hier, une visite dans la province voisine du Hebei, redoutant une diffusion du Sras dans les zones rurales où l'infrastructure médicale est rudimentaire. Ils se rendront ensuite plus à l'ouest, dans le Henan, la province la plus peuplée de Chine, déjà théâtre d'une propagation désastreuse du virus VIH par le commerce du sa