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Libération

Disparus du Sahara: les Européens s'énervent

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Le ministre des Affaires étrangères allemand se rend à Alger alors que l'on est toujours sans nouvelles des 31 touristes.
publié le 12 mai 2003 à 22h58

Près de trois mois après la disparition d'un premier groupe de touristes européens dans le Sahara algérien, les gouvernements concernés, allemand, autrichien et suisse, ne cachent plus leur impatience face à l'attitude d'Alger. Signe évident de cette exaspération : Joschka Fischer, le ministre allemand des Affaires étrangères, sera aujourd'hui dans la capitale algérienne pour y rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika. Déjà, ce week-end, le magazine suisse l'Hebdo s'était fait publiquement l'écho de la conclusion à laquelle Berlin, Vienne et Berne sont arrivés. «Les autorités algériennes ont parfaitement localisé les otages», affirmait le journal en précisant qu'elles avaient «reçu trois demandes de rançon, l'une transmise au commandement militaire de la zone Sud et deux autres à la police d'Alger».

Contradictions. Alors que le sort des 31 touristes qui se sont volatilisés entre mi-février et mi-mars dans l'immense triangle Ouargla-Djanet-Tamanrasset demeure inconnu, le mutisme d'Alger inquiète les pays dont ils sont ressortissants. D'autant que ce silence officiel se double d'une confusion entretenue par des informations distillées par des sources «sécuritaires» algériennes, «officieuses» ou «officielles», ayant entre elles un seul dénominateur commun : n'être jamais identifiées et se contredire sans cesse sur l'identité des présumés ravisseurs ­ islamistes ou brigands ­, sur l'existence d'indices, sur les négociations entamées ou sur l'importance des recherches entrepri