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«Al-Qaeda s'est reconstituée et reste puissante»

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publié le 14 mai 2003 à 22h59

Le réseau terroriste Al-Qaeda reste une organisation «puissante» dont le démantèlement pourra prendre «une génération», a estimé hier l'Institut international d'étu des stratégiques (IISS).

Le principal auteur du rapport 2002-2003 de l'IISS, Jonathan Stevenson, a estimé lors d'une conférence de presse que les attentats de Riyad, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, «portent la marque» du réseau terroriste. Dans son rapport annuel sur les relations internationales, le respecté centre de recherches londonien estime qu'Al-Qaeda peut compter sur quelque 18 000 «terroristes potentiels» qui ont transité par ses camps d'entraînement en Afghanistan avant la chute du régime des talibans en 2001. Les Etats-Unis et leurs alliés sont parvenus à détruire les bases de l'organisation d'Oussa ma ben Laden en Afghanistan, et à arrêter ou tuer une dizaine de ses dirigeants ainsi qu'environ 2 000 de ses membres, souligne l'IISS.

Recrutement. Toutefois, une vingtaine de chefs d'Al-Qaeda courent toujours, le recrutement continue et les nouvelles technologies ont permis à l'organisation de devenir une «entité virtuelle» difficile à traquer, selon le rapport. «De façon perverse, les efforts en matière de contre-terrorisme ont poussé ce réseau transnational déjà décentralisé et insaisissable, à devenir encore plus difficile à identifier et à neutraliser.»

Alors que ses dirigeants se sont «fondus» dans des villes pakistanaises, «les seules infrastructures physiques dont Al-Qaeda ait besoin sont de