Washington
de notre correspondant
Après les attentats-suicides qui ont tué, lundi, 34 personnes, dont huit Américains, Washington a décidé de dépêcher une équipe du FBI pour enquêter à Riyad. Celle-ci, attendant un feu vert saoudien, a été retardée pendant quelques heures. Le nombre d'agents, une douzaine, a dû être réduit de moitié à la demande du royaume. Cet accroc, sans être dramatisé, a rappelé de mauvais souvenirs aux Américains : en 1996, après l'attentat à Khobar qui avait tué 19 militaires américains, le FBI s'était heurté à l'absence totale de coopération de la part des Saoudiens, et avait décidé de retirer ses enquêteurs...
Uni. Mardi soir, dans une conversation téléphonique avec George Bush, le prince héritier Abdallah a promis une coopération totale avec les Américains pour retrouver les comploteurs. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, a déclaré sur NBC : «Quelle que soit la victoire que les gens d'Al-Qaeda pensent avoir remportée, ils la regretteront, parce que ce pays est désormais uni contre eux.» Les officiels saoudiens et américains ont la conviction que les attentats sont l'oeuvre d'Al-Qaeda. Les Saoudiens suspectent un groupe d'une quinzaine de personnes, qui ont disparu la semaine dernière à Riyad après une fusillade avec la police. Le cerveau serait un certain Khaled Mohamed Musallam al-Jehani. CNN a diffusé hier des images du suspect numéro un, tirées d'une bande vidéo saisie en Afghanistan. On y voit un jeune homme