Buenos Aires

de notre correspondant

Carlos Menem a signé hier soir la lettre par laquelle il renonce à participer au second tour de l'élection présidentielle argentine, prévu dimanche. Interrogé par les télévisions, il a expliqué sa décision par le fait que « les conditions n'étaient pas réunies», avant de souligner : «J'ai gagné le premier tour et je m'en vais.» Arrivé en tête le 27 avril, avec 24 % des voix, l'ex-président, à nouveau candidat, abandonne la bataille qui l'opposait, au sein du péronisme, à Nestor Kirchner. Il n'avait aucune chance de l'emporter, selon les sondages qui le créditaient d'un pourcentage de votes autour de 30 %, alors que son adversaire, candidat officiel du Parti justicialiste, aurait pu recueillir 60 % des suffrages.

Le deuxième tour des élections n'aura donc pas lieu dimanche et Nestor Kirchner, qui n'avait obtenu que 22 % des voix au premier tour, devrait prendre ses fonctions de président de la République argentine le 25 mai. Hier, alors que le pays attendait la confirmation de son retrait, Menem jouait au golf. Parti très tôt de la capitale, il a rejoint son fief de la province de la Rioja sans rien laisser transparaître de sa décision, enjoignant simplement à un petit groupe de militants, venus l'attendre à l'aéroport, de «garder la foi».

Les bruits sur son abandon de la course présidentielle avaient enflé, mardi, lorsque son entourage avait transmis aux médias une lettre dans laquelle l'ancien président de la République affirmait se retirer d