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Libération

Cuba crie à la «provocation» de Washington

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La Havane dénonce l'expulsion de quatorze de ses diplomates.
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publié le 15 mai 2003 à 23h00

La Havane a répondu, hier, à l'expulsion des Etats-Unis de 14 diplomates cubains, accusés d'espionnage, affirmant qu'il s'agissait d'une «nouvelle provocation» de Was hington. Cette expulsion est «un acte irrationnel de vengeance du gouvernement des Etats-Unis, indique un communiqué du ministère cubain des Affaires étrangères. Cuba prendra le temps nécessaire pour répondre à cette nouvelle provocation».

Sept des 14 diplomates déclarés persona non grata aux Etats-Unis font partie de la mission cubaine de l'ONU à New York ; les autres sont membres de la Section des intérêts cubains, qui fait office d'ambassade à Washington. Tous ont dix jours pour quitter le pays. Il s'agit de la procédure d'expulsion la plus massive de diplomates cubains aux Etats-Unis depuis une quarantaine d'années. Les relations entre les deux pays se sont particulièrement envenimées depuis les condamnations à Cuba, en mars, de 75 dissidents et journalistes indépendants à des peines allant jusqu'à vingt-six ans de prison. La Havane avait peu après fusillé trois hommes qui avaient essayé de détourner un ferry, avec 40 passagers à bord, pour tenter de fuir la dictature.

Hier, un des vétérans de la dissidence cubaine, Elizardo Sanchez, un des rares opposants encore en liberté à La Havane, a lancé un appel à une médiation internationale pour amener au dialogue le régime castriste, entraîné dans une «dynamique dont il ne sait plus s'extirper». «La seule sortie pacifique possible à l'impasse» dans laquelle se trou