Moscou

de notre correspondante

Un nouvel attentat-suicide a fait au moins 14 morts et 45 blessés, hier en Tchétchénie. Cette attaque intervient quarante-huit heures après l'explosion d'un camion piégé qui avait fait 59 morts dans cette petite république du Caucase du Nord dont Moscou refuse l'indépendance.

L'attaque d'hier visait le chef de l'administration tchétchène prorusse, l'imam Akhmad Kadyrov, qui venait d'achever une cérémonie religieuse à Islikhan Iourt, un village situé à 45 kilomètres à l'est de Grozny. Elle était menée par une femme kamikaze ­ voire deux ­ qui portait une ceinture d'explosifs et figure parmi les morts. Selon la chaîne de télévision russe ORT, la terroriste a été empêchée de s'approcher du leader prorusse par ses gardes de sécurité et a alors actionné sa bombe. Quatre membres de la garde de Kadyrov, selon ORT, ont été tués par l'explosion. Kadyrov, qui a échappé par le passé à plusieurs tentatives d'attentat, est indemne. Un premier rapport avait fait état de plus de 20 morts, un bilan révisé à la baisse, quelques heures plus tard, par le procureur dépêché sur les lieux.

Ce nouvel attentat a provoqué la consternation à Moscou, encore sous le choc de l'attaque qui a détruit, lundi, les bâtiments de l'administration et de la police secrète de Znamenskoïe, la bourgade jugée la plus sûre et la plus coopérative de toute la Tchétchénie. Ces attaques montrent surtout que la situation dans la petite république caucasienne est loin d'être aussi normalisée que