Berlin de notre correspondante
«La situation reste précaire», c'est quasiment tout ce que le ministre de l'Intérieur, Otto Schily, a accepté de dire, hier, au sujet de la libération des 17 touristes (dont 6 Allemands) disparus dans le Sahara depuis près de trois mois. «Nous vous demandons d'être compréhensifs, il y a encore 15 personnes portées disparues», a répété Walter Lindner, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Rien sur les conditions de libération des otages. Rien sur l'identité des ravisseurs, rien sur les discussions menées par Joschka Fischer avec les autorités algériennes, ce week-end.
Bonne santé. La terminologie employée hier par le gouvernement était d'ailleurs symptomatique. On ne parle pas d'«otages» mais de «disparus». On ne parle pas de «libération» mais de «réapparition». Tout au plus a-t-on réussi à savoir que les 6 Allemands, en relative bonne santé, se trouvaient hier matin à l'ambassade allemande d'Alger, et devaient atterrir à Bonn-Cologne en début de soirée. Comme prévu un avion militaire allemand, parti d'Alger à 17 h s'est posé sur le sol allemand à 19 h 45 avec à son bord les six touristes allemands et le Suédois.
Vêtue d'une djellaba rose fuchsia, Mélanie Simon, 25 ans, étudiante en géologie à Bayreuth, amaigrie par ces semaines de détention, a salué les caméras. Son ami Axel Mantey, 30 ans, avait une barbe fournie et une djellaba blanche. Mardi soir, les deux jeunes gens avaient pu joindre leurs parents pour leur annoncer leur reto