Jérusalem
de notre correspondant
Que veut Ariel Sharon ? Certes, pas de la «feuille de route» du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Nations unies, Russie) pour un règlement du conflit israélo-palestinien que Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), Premier ministre palestinien, a acceptée. L'adhésion du Premier ministre israélien à «la vision du président Bush» et ses «concessions douloureuses» ont-elles quelque réalité ? Le moment de vérité sera peut-être là, dans quelques heures. Samedi soir, le dirigeant palestinien, qui rencontrera son homologue israélien pour la première fois depuis son élection, pourra se faire une idée. Le 20 mai, le président américain, qui accueillera Ariel Sharon, et a l'intention, selon son secrétaire d'Etat Colin Powell, d'aborder avec lui le «problème des colonies», «de manière ouverte, directe, sincère et franche», aura quelques précisions.
Cependant, Sharon a, d'ores et déjà, dévoilé ses intentions, dans un entretien au Jerusalem Post (droite) du 13 mai. Avec Abou Mazen, «la discussion portera en premier sur de possibles arrangements en matière de sécurité». Tout en insistant : «Il y aura des questions et des demandes israéliennes... Désormais, ce qui compte, c'est l'action.»
Berceau. George Bush peut lire, dans le même entretien, la «doctrine» de son hôte en matière de colonies : «Ce problème n'est pas à l'horizon immédiat... Des juifs vivront à Beth-El et à Shilo (des colonies dans les territoires hauts lieux bibliques, ndlr).» «Sous souveraineté j